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PREPUBLICATION

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En 1990, profitant de l'interet general Glenat publie en fascicule et en kiosques le celebre Akira .
Grand format,  62 pages, colorise aux USA avec l'autorisation de l'auteur, mais il faut la sortie du DA en cassette video (1991) pour qu'il devienne un succes , l'editeur reprend le manga en epais albums cartonnes format franco-belge.

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Certains pensent tenir le filon, Semic fait paraitre en kiosque d'ephemeres fascicules petits formats... Xenon et  Mai the psychic girl, qui disparaissent rapidement sans avoir trouve leur public.

Dragon ball parait enfin (1993) lui aussi d'abord en kiosque, en mince fascicule petit format, on peut encore l'y trouver sous cette forme,il sera reedite plus tard en edition librairie plus proche de de la version japonaise.
     Puis c'est au tour de Ranma 1/2.
     Les traducteurs hesiteront longtemps avant de publier saint Seya  (les chevaliers du zodiaques) tant ils trouvent mediocres le dessin des premiers albums et ne sont pas surs du succes de cette serie culte en DA.
     Devant la diffulte a trouver des traducteurs pour le japonais, on utilise le materiel deja traduit pour les americains.

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La presse prend le relais,  l'editeur Glenat lance Kameha,(peneapple army,) et  MSE qui, apres un magazine de jeux (player one), publie manga player( gunsmith cat, you're under arrest, ghost in the shell), deux epais magazines grand format noir et blanc, qui commence a publier des mangas a la japonaise, en episodes, histoire de tater le terrain avant les albums en librairie.

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kameha ajoute un petit supplement sous plastique (kameha kid) pour publier des dessins des lecteurs, (resultat mon kiosquier le colle sur l'etagere des magazines pornos, a 2 metres, juste sous le plafond, je dois crier un bon coup pour lui permettre de redescendre d'une etagere).

     Ils publient egalement HK, une bd francaise.

     Les fans font partager leur passion dans de nombreux fanzines  comme Mangazone ou Animeland, ce dernier devenue un veritable magazine en kiosque parait toujours aujourd'hui.
     D'autres vont jusqu'a publier directement en kiosque  profitant de la possibilite d'ouvrir une sarl de presse pour seulement 2000 francs de capital.       (Nishi paradise etc, ).

     Certains tentent l'aventure du magazine de prepublication qui ne dure qu'un temps, celui d'amorcer de nouvelles collections.
     Shonen collection (2005 - pour " garcon " qui s'offre le luxe de publier parmi des bd nippones comme GTO, Getbackers, Cyborg kurochan, etc...des oeuvres d'auteurs francais) est distribue en magasins specialises et en supermarches, je le retrouve dans mon Carrefour.
     La publication en boutique permet une plus grande visibilite avec possibilite de retrouver les volumes precedents.

     Magnolia (2003 - pour les filles) parait en kiosque, ici, un mensuel chasse le precedent, et pire, chaque mois, je dois faire une description complete du petit volume que le kiosquier ne veut pas laisser en exposition par crainte du vol, (des garcons l'achetent mais mettent des fausses barbes pour paser a la caisse).
     Des les premiers numeros, l'obsession des lecteurs est " A quand les albums ? " (Elle et lui, Les princes du the, Okojo et surtout God child...)

     C'est que la situation est differente au Japon et en France.
     Au Japon, parait un grand nombre de magazines dont les prix sont maintenus tres bas, parfois meme a perte, je viens de lire le prix d'un n°de Shonen sunday en 2004  : 220 yens, 1 euros 60 pour 400 pages.
     Les gros magazines imprimes sur du papier de mauvaise qualite sont jetes sitot lus, la place manque pour les conserver dans les petits appartements (ou ils jauniraient tres vite), les prix extremement bas permettent de decouvrir une grande variete d'histoires.  je compare au prix d'un volume (mensuel) de shonen (2003) avec 288 pages :  6 euros 95. (une astuce commerciale pour ne pas dire 7 euros, soit facilement le prix d'un album).
    
     On decouvre 5 histoires chapitre par chapitre ( un chapitre par mois) malheur a toi,si tu n'en aimes qu'une ou deux.
                   Comme on dit : y a pas photo...

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Comme pour la bd franco-belge,
     LA grande question se pose a nouveau : Pourquoi payer DEUX fois ?

     En france, tant qu'on ne pourra decouvrir des histoires a VRAIS petits prix, il semble bien que le destin des magazines de prepublication soit celui des defricheurs qui disparaissent des que le terrain est pret pour les albums.
     Internet pourrait-il remplacer les magazines jetables ?

     Certains sites proposent en telechargement des mangas traduits par des benevoles, evidemment c'est illegal.
     Mais un equilibre semble trouve.
     Les traducteurs benevoles arretent la serie et la retirent de leur site lorsque celle ci est achetee par un editeur.
     Le danger est moins grand que pour la musique, tant que les lecteurs preferent le papier.

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