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I - DEBUT

WILD NORTH

     Un paysage sauvage entoure de montagne, un lac, une ville de rondins dans le nord-ouest americain.
Un homme arrive en canoe, un trappeur qui vient vendre ses fourrures en ville et s'y cuiter apres six mois de solitude dans une region sauvage et inconnue.
     Il confie son canot en garde a un petit vieux qui revasse au soleil " si quelqu'un s'en approche vous lui direz que c'est le bien de Julien Vincent. " visiblement il est connu dans le coin.
D'ailleurs, les passants le saluent, il affirme etre le meilleur trappeur de la region, c'est peut-etre vrai.

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II - DEVELOPPEMENT

     Dans la rue, Juliens se precipite au secours d´un chaton poursuivit par un chien et des enfants.
Apres avoir pris une chambre d'hotel, il se rend au saloon avec le chat pour s'y detendre, une jeune femme chante, c'est une metisse indienne au regard triste.
     Julien s'interresse a elle et entame la conversation, il se montre aimable meme quand il commence a avoir trop bu et la defend quand un bagarreur ivre l'embete.
 Ils sont encore ensemble quand tout le monde a quitte la salle, elle lui demande soudain de la ramener vers le nord lorsqu'il repartira. Il promet.
     Le lendemain, il a oublie...mais puisqu'il a promis...
Ils vont embarquer quand arrive le bagarreur, il est a jeun et s'excuse pour l'incident, il souhaite partir avec eux vers le nord et se presente comme le meilleur pagayeur de la region. Dans ces solitudes difficile de refuser un compagnon de voyage surtout un bon pagayeur.
Ils partent donc tous les quatre (...avec le chat) sous les yeux du vieil homme.

     Ils arrivent a destination, tiens...ils ne sont plus que deux dans le canoe, ils ont du deposer le bagarreur,...mais ses affaires sont toujours au fond de l'embarcation, ils semblent mal a l'aise et debarquent dans le village de Julien, quand le policier du coin passe pres d'eux, ils se detournent et font semblant de chercher quelque chose, les gens le saluent, le cure de la paroisse l'aborde et ils papotent, comme le petit vieux il affirme que l'hiver sera certainement extrement rude.
     Ils ne font qu'une courte halte dans la cabane de Julien, une cabane de celibataire en desordre et poussiereuse, et  ils jettent les affaires du bagarreur a l'eau  avant d'arriver au village indien.

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     Mais enfin, que s'est-il passe ?
C'est a son ami, le chef, que Julien le raconte :
     Par bravade, le bagarreur  a voulu montrer  ses talents de navigateur sur une portion dangereuse de la riviere, en temps normal Julien aurait releve le defi, mais pas avec une femme et un chaton a bord, le bagarreur ne voulant pas changer d'avis, ils etaient en danger de mort, julien a voulu l'effrayer avec son arme, le coup est parti...
     - Toi, tu peux comprendre, je ne veux pas etre juge par des citadins !

      Nous allons faire connaissance d'un nouveau personnage important.
Alors que les deux hommes discutent, un policier entre dans le village, il ne vient que pour un vol de chevaux mais montre un cran et une  determination, qui ne deplaisent pas a Julien.
     Julien sait qu'il doit fuir, il sera tout de suite le principal suspect.
Il s'est battu avec l'homme, on les a vu partir ensemble,
 mais il ne s'inquiete pas, il connait la region comme sa poche, meme des endroits recules ou lui seul est capable de survivre, il reviendra plus tard quand les choses se seront tassees.

     De retour au poste le policier recoit donc sa nouvelle mission :  Ramener le fugitif.
Nous allons faire sa connaissance en le suivant a travers le village,
     Il va voir  le commercant, qui tente d'expliquer a un enfant qu'il n'a  pas assez d'argent pour une tablette de chocolat.  " Quand tu seras riche tu pourras t'en offrir beaucoup " le policier s'amuse (c'est la premiere fois que nous le voyons sourire) " Quand il sera riche, le chocolat n'aura plus le meme gout, offrez le lui. " le gamin repart heureux avec sa tablette.
     Le policier n'aura pas autant de chance, le commercant ne donne aucun renseignement, visiblement il estime le trappeur et ne croit pas a sa culpabilite.

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     Il va ensuite visiter la maison de Julien, L'indienne s'y est installee, fait le menage et la decoration, mis des rideaux aux fenetres, ce qu'un homme habitue a la rudesse de la vie dans cette region est capable d'apprecier.
     Il boit une tasse de the, gratouille le chat, admire les rideaux puis repart en chasse non sans laisser son message : il vaudrait mieux que le trappeur se rende de lui meme.
     Voici l'antagoniste : ce n'est pas un " mechant ", nous l'avons vu courageux, nous l'avons vu humain, il pourrait etre lui meme le heros du film. C'est bien embetant, que va-t-il se passer si on s'attache a lui ? avec un ripou ou un chasseur de prime brutal se serait plus simple.

     Julien est installe dans sa cabane de chasse, un lieu ou personne n'ira le chercher...
     Personne... c'est vite dit...en sortant il appercoit un homme a demi-fou qui titube dans la neige, il se precipite au secours du cure qui l'appelle dans son delire puis reprend brievement ses esprits, il a fait ce voyage terrible pour ramener le trappeur et le supplie de se livrer aux autorites avant de mourir d'epuisement dans ses bras.
Julien murmure une priere... un bruit... il se retourne, le policier se tient dans l'encadrement de la porte ouverte.
     Et en plus il est efficace !
Julien ne resiste pas, les deux hommes finissent meme par faire une partie de dame en buvant du cafe, se battre pres du cadavre d'un pretre ne se fait pas.

     Ils repartent au matin, malgre sa situation Julien garde le moral, il est certain d'enterrer le policier comme il a enterre le pretre, il compte sur sa connaissance de la region pour s'enfuir, l'hiver commence, aussi rude que prevu (tout le monde l'a bien dit), la tempete menace, le retour sera plus long et difficile que l'aller.
     Il se montre moqueur et entame une petite lutte psychologique contre son compagnon qui ne manque pas de sang froid.

     Les buts des deux hommes sont simples mais opposes, le policier doit ramener Julien et Julien doit retrouver sa liberte.
Mais ils vont voyager ensemble au milieu des tempetes d'un hiver rigoureux, comment vont evoluer leurs rapports ?
     Pendant la 1ere halte, Julien tente de profiter du sommeil de son gardien pour lui sauter dessus, pas de chance l'autre ne dormait que d'un oeil et realise qu'il devra etre plus mefiant encore, du coup il n'a pu se reposer et manque s'endormir pendant le voyage, le plan du trappeur est en train de reussir.

      Une nouvelle halte aupres d'un bon feu, ils ne restent pas seuls longtemps, 2 voyageurs epuises mais pas tres clairs, se joignent a eux, ils ont perdu leurs chiens dans la tempete,ils ont faim, esperent se rendre en ville, impossible de les emmener, il n'y a pas assez de provisions, par contre, la cabane du trappeur n'est pas tres loin, ils pourront s'y refugier pour passer l'hiver. Pendant la nuit, un des hommes s'intéresse a Julien, peut-on atteindre la ville a trois ?, oui, s'il sert de guide.
     Marche conclu, le policier soupconne les deux voyageurs, ce n'est pas encore cette nuit qu'il pourra dormir tranquille.
      Julien glisse tout de meme un mot d'avertissement a son gardien qui apprecie,
 - Je vais voir ce que vous valez comme flic
 - Et moi ce que vous valez comme individu.

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      Prevenu mais seul contre deux, le policier ne fait pas le poids, il est assomme, jete a terre, le trappeur le sauve en detournant l'arme d'un des hommes.
- Si on retrouve son corps ce ne sera qu'un homme de plus egare et mort de froid, mais une balle nous denoncerait.
     Les 2 hommes  ricanent et laissent tomber, mauvaise surprise, ils veulent bien d'un guide mais refusent d'enlever ses menottes, il les cogne, Julien est certainement plus en securite avec le policier, celui ci  qui a repris conscience ramasse son arme et stoppe la bagarre, il demande a Julien qui s'en amuse, de leur indiquer sa cabane, car il semble bien incapable de donner ces renseignements lui-meme.
     Le difficile chemin continue, marche epuisante au milieu des montagnes,
Ils echappent de justesse a une avalanche, et campent pour la nuit, afin d’explorer, au matin, les ravins qui les bloquent,

      Julien continue son travail d'usure, " vous avez remarque que je vous ai laisse dormir " la discussion degenere, le policier envoie son poing dans la figure du trappeur et le regrette immediatement, tout les deux n'en sont pas fiers, " finalement vous avez des reflexes humains " admet Julien.
     La situation n'est pas tres bonne, mis a part les tentions, les provisions s'epuisent, il ne reste que du poisson seche.
Donnez moi une arme et je chasserai propose Julien qui s'enerve du refus " voyez ou nous sommes et vous ne me faites pas confiance ".
     Le trappeur a des paroles malheureuses, il reproche au policier d'avoir donne des provisions aux deux hommes egares " Il fallait les tuer ".
     Le policier sait que l'homme face a lui peut etre dangereux  et prend la boutade au serieux.
 " vous n'allez pas me tuer comme ca, moi j'aurais pu le faire et pretexter une tentative de fuite.  Je serai devenu un homme comme vous ou un animal."
La mefiance est a son comble.

      Le lendemain apres une exploration decevante le policier doit admettre (ce qu'il se refusait jusqu'a present de faire) qu'il est en effet completement perdu.
     Au camps, Julien entend hurler les loups, et rage de se sentir menotte, pendant qu'il chasse un animal, un autre en profite pour entamer leur maigre nourriture, le policier qui a egalement entendu les hurlements se hate pour revenir au camp, mais marche dans un piege a ours, un gros piege a machoire qui se referme mechamment sur sa cheville, il passe un mauvais quart d'heure et doit lui aussi se defendre contre les loups, heureusement il est arme. En l'entendant tirer Julien arrive aux nouvelles, la situation l'amuse, enfin il a sa chance, ouvrir le piege, il veut bien mais ses menottes le gene, le policier doit les ouvrir, Julien en profite pour lui arracher son arme, il saute sur le traineau et s'enfuit...

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     Il ne fait pas 10 metres, le Julien que nous connaissons est incapable d'abandonner un homme blesse dans ce desert, il revient sur ses pas, ouvre le piege et ramene le policier au camp.
     Julien reconnait qu'il a laisse son compagnon errer au hasard mais qu'il peut les ramener, meme si celui ci commence a avoir du vague a l'ame et pense  qu'il ne rentreront jamais ni l'un ni l'autre.
Ils repartent au matin, mais l'ambiance a changee, elle plus legere, plus confiante, Julien n'a plus ses menottes et c'est lui qui guide.

     les provisions baissent, les 2 hommes ne sont pas les seuls a avoir faim,  les loups se rapprochent et ne les lachent plus.
Meme les feux et les chiens ne suffisent plus a les eloigner, les 2 hommes au coude a coude s'attendent a une attaque "  C’est comme ca que le pretre aurait aime nous voir " constate Julien.
C'est l'attaque sauvages des animaux affames qui les submergent, Julien cogne a grands coups de hache, reussit a degager le policier qui a ete gravement mordu et a chasser les animaux survivants, le choc a ete rude, l'homme a perdu l'esprit il n'est plus qu'une miserable loque aux yeux vides qu'il faut trainer sur la piste.
     Il ne reste que trois chiens, quelques provisions et un fou qu'il faut menotter aux harnais pour terminer le voyage.
L’epuisante marche continue mais ils arrivent, Julien traine son compagnon jusqu'a chez lui ou l'indienne les accueille.

III - DENOUEMENT

     Lorsqu'elle lui demande pourquoi il n'a pas abandonne son compagnon en chemin, le trappeur admet qu'il n'aurait sans doute pas trouve la force de revenir sans sa determination a ramener le policier.
     Il culpabilise egalement, il a pousse au-dela de ses forces, un homme plus resistant que prevu mais le mal a ete plus grave quand il s'est effondre, Julien voulait juste fuir pas detruire un homme.
Ils tentent de soigner le pauvre gars, sans resultat, il en a un qui est content, c'est le chat qui a trouve un copain.
     L'indienne se rend au magasin, le commercant fait de nouveau face a l'amateur de chocolat et fini par craquer.
Il remplit le panier de la jeune femme et lui glisse un gros paquet de tabac, il lui fait comprendre a demi-mot qu'il sait que Julien est rentre, mais il n'est pas le seul, le chef de la police est venu l'interroger sur des rumeurs qui circulent.

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     L'indienne encourage Julien a fuir, elle  ramenera le policier au poste en pretendant l'avoir trouve, errant seul dans la neige.
     Mais le trappeur a une autre idee qui epargnera aux deux hommes un sort funeste, prison pour l'un et asile pour l'autre.
Il en a fallu beaucoup pour transformer un homme courageux en loque humaine, il faut un autre choc pour que l'esprit lui revienne, lui faire affronter la mort.
     C'est ce qu'il explique au vieil homme a qui il veut acheter un canoe, celui ci lui en offre un et assiste a leur depart.
      Julien a ramene le policier sur la riviere, l'endroit le plus terrible qu'il connait, si son compagnon ne retrouve pas l'esprit au moment des effrayants rapides, ils y disparaitront tous les deux a jamais.
     Ballote par les remous, le policier se met a pagayer, puis commence a sortir de sa torpeur, il se reveille enfin au pire moment et pas content du tout.
- Ou allons nous ?
    Il ordonne d'accoster, comme Julien se moque, il saisit le fusil qui etait dans le canot, lui tire dessus, et les envoient, tout deux, au bouillon, ils arrivent quand meme a se sortir de l'eau.

     Julien fait face a son proces, le juge interroge le policier qui temoigne : oui, il a ete dans la meme situation que Julien sur la riviere, oui comme lui il s'est assez senti en danger pour tirer.
     La conduite du trappeur et ce precieux temoignage le font acquitter, c'est libre qu'il peut sortir au bras de la jeune indienne et rentrer chez lui apres avoir fait ses adieux au vieil homme et au policier.

                                                                 Voila une histoire qui finit bien,
                                                                         Julien part avec l'indienne
                                                                                Et le flic avec le chat.

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THE END

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